Hommage National aux Harkis, aux Moghaznis et aux personnels des diverses formations supplétives et assimilés : Un contexte à comprendre, une mémoire à perpétuer

Le 25 septembre, la France consacre une journée nationale à l’hommage des harkis et des membres des formations supplétives, une reconnaissance solennelle pour ceux qui ont combattu aux côtés de l’armée française durant la guerre d’Algérie (1954-1962). Cette journée, instituée en 2001, a pour objectif de rendre justice à ces hommes et femmes souvent oubliés de l’histoire, mais dont le sacrifice et la fidélité à la France demeurent incontestables.

Les harkis, souvent d’origine algérienne, ont servi dans des unités supplétives de l’armée française pendant le conflit algérien, se retrouvant dans une position tragique entre deux nations : l’Algérie, où ils étaient considérés comme des traîtres, et la France, qui n’a pas su à l’époque les protéger efficacement après la fin des hostilités. À l’issue de la guerre, malgré les promesses de l’État français, des dizaines de milliers de harkis et leurs familles ont été abandonnés en Algérie, où beaucoup ont subi de violentes représailles. Ceux qui ont réussi à fuir en France ont souvent été accueillis dans des conditions précaires, parqués dans des camps insalubres et relégués aux marges de la société.

Aujourd’hui, l’importance de cet hommage est multiple. Il ne s’agit pas simplement d’un acte de reconnaissance pour les harkis et leurs descendants, mais d’une démarche pour rectifier une injustice historique et porter un regard honnête sur le passé colonial de la France. Cette mémoire est essentielle pour favoriser la réconciliation entre les communautés, tant en France qu’avec l’Algérie, et pour éduquer les générations futures sur les complexités de l’histoire franco-algérienne.

De plus, perpétuer la mémoire des harkis permet de ne pas oublier le courage de ces hommes qui ont fait le choix difficile de se battre pour la France. Cet acte de commémoration incarne une volonté de réparation et de respect, tout en soulignant l’importance de la fidélité à la nation. En continuant d’honorer leur mémoire, la France affirme son engagement à ne pas effacer les pages douloureuses de son histoire, mais à les assumer pour mieux construire l’avenir.

Ce devoir de mémoire est d’autant plus crucial dans un contexte où les tensions identitaires et les questions liées à l’héritage colonial restent vives. Célébrer la mémoire des harkis, c’est refuser l’oubli et renforcer les liens entre toutes les composantes de la nation française, en reconnaissant les sacrifices de chacun.

Pour aller plus loin :

https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/25-septembre-journee-nationale

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