Nous n’avons pas pour habitude de parler de politique nationale car notre groupe rassemble de nombreuses sensibilités. Nous sommes cependant tous d’accord pour dire que depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, nous avons constaté avec stupéfaction les prises de position de Jean-Louis Masson et pire, son absence et son inconsistance politique.
En effet, depuis le 9 juin, Jean-Louis Masson, qui nous avait habitué à un raz-de-marée médiatique, a disparu : peu d’interviews, pas d’affiches sur les abribus à sa gloire, pas même de grandes leçons de morales sur les réseaux sociaux. Cet homme qui aime tant la lumière des médias, s’est montré plutôt discret ces dernières semaines.
Le plus célèbre des couteaux suisses du département (premier adjoint à La Garde, Vice-président de la métropole, Président du département) ne s’est pas positionné, ni personnellement, ni en tant que président des LR (une autre de ses multiples casquettes).
À l’écouter, il ne souhaitait pas froisser les électeurs. On le sait, il est depuis toujours dans la lignée autoritaire Wauquiez-Ciotti (avant sa trahison). Il était donc désagréable pour lui de prendre position la semaine où le bateau LR prenait l’eau.
Que montre cette indécision ? Les épisodes de la commedia dell’ Arte au siège des LR racontent la pitoyable histoire de ceux qui suivaient Ciotti dans le petit canot de sauvetage pensant trouver un ministère, et celle de ceux qui, comme Jean-Louis Masson, attendaient de savoir dans quel sens soufflait le vent pour suivre la voie toute tracée de futures victoires électorales faciles. Reconnaissons qu’il est devenu difficile chez les LR de savoir dans quel sens retourner sa veste. Mais voilà, la victoire n’est pas venue, laissant notre Jean-Louis local égaré entre deux rives.
Cette élection demandait de la clarté et du courage. De très nombreuses personnalités de droite ont pris leurs responsabilités, comme Dominique de Villepin, ancien premier ministre de Jacque Chirac. D’autres, les couards de la République, sans idéal, sans pensée, sans argument, sans histoire, sans racine, ceux qui espèrent continuer à jouer avec l’électorat en souhaitant gagner sur tous les tableaux pour conserver leurs petits privilèges, tous ceux-là ont perdu, l’Histoire ne se rappellera pas d’eux.
Pourtant en 2021, comment croyez-vous que Jean-Louis Masson a-t-il été élu conseiller départemental, avec Valérie Rialland, face au RN ? Devons-nous lui rappeler ?
Monsieur Jean-Louis Masson a été élu grâce aux voix de tous ceux qui, par-delà les étiquettes politiques, croient en la République indivisible, laïque, démocratique et sociale (article 1er de la Constitution). Jean-Louis Masson, ce « grand » gaulliste amnésique, crie uniquement au front républicain quand c’est dans son intérêt.
Josée Massi, maire de Toulon, a aussi été interpellée par cette absence de prise de position et l’a fait savoir. En réponse, le bafouillement de notre star gardéenne n’a fait que confirmer nos doutes. Cet homme politique n’est plus un républicain.
Nous pourrions en même temps saluer Mme Bill et sa majorité, soi-disant sans étiquette, qui ont distribué pour le candidat LR de la circonscription et n’ont pas eu plus de courage que leur chef de file.
Cette élection aura permis au moins de clarifier les positions et de montrer la présence, ou l’absence, de courage politique chez nos élus locaux.